Les principaux points du "Pacte de Glasgow sur le Climat" adopté à la COP26, au terme de deux semaines de négociations:
Atténuation et ambition
L'accord de Paris de 2015 qui vise à limiter le réchauffement de la planète "bien en deçà" de +2°C par rapport à l'ère industrielle, si possible +1,5°C, ne contient pas les mots "charbon", "pétrole", "gaz", ni même "énergies fossiles", pourtant principales responsables de changement climatique. La première mention de ces énergies polluantes dans une décision des quelque 200 pays signataires a dès lors été saluée comme "historique".
Intensifier les efforts vers la réduction du charbon sans systèmes de capture (de CO2) et à la sortie des subventions inefficaces aux énergies fossiles
La formulation a toutefois été édulcorée au fur et à mesure des négociations. Le texte adopté appelle finalement à "intensifier les efforts vers la réduction du charbon sans systèmes de capture (de CO2) et à la sortie des subventions inefficaces aux énergies fossiles".
L'accord de Paris prévoit que les pays signataires révisent à la hausse leur ambition de réduction d'émissions de CO2 tous les cinq ans. Le premier cycle de révision devait s'achever fin 2020, mais a été repoussé en raison de la pandémie de Covid-19, qui a reporté la COP26 d'un an. Mais les émissions continuent d'augmenter et les scientifiques avertissent qu'il reste moins de dix ans pour limiter le réchauffement à +1,5°C.
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Le Pacte de Glasgow adopté samedi "demande aux parties de revisiter et renforcer" leurs objectifs 2030 (...) autant que nécessaire pour les aligner avec les objectifs de température de l'Accord de Paris, d'ici la fin de 2022".
Le texte adopté décide en outre l'établissement d'un programme de travail pour rehausser d'urgence l'ambition climatique. De plus, il est convenu de réunir, à partir de la COP27 l'année prochaine, une table-ronde ministérielle annuelle sur l'ambition pré-2030.